Sois quelqu’un de bien

« Après soixante années de silence, voici ma contribution à la mémoire collective de mon peuple, pour tenter de transmettre les faits aux générations qui suivront. »

Pour se faire une idée de cette catastrophe, il faut imaginer l’inimaginable et croire l’incroyable. On ne peut pas, on ne doit pas oublier. Je vais donc me mettre à nu et narrer quelques moments intenses d’une vie bien remplie. Une tranche de vie d’une vingtaine d’années, allant de 1933 à 1956. Une période difficile, faite de dangers et de peurs.

Grâce à Dieu, j’ai échappé à la Shoah, en me cachant, en modifiant mon nom. À l’âge où les enfants, dans leur pré-adolescence, s’instruisent et s’amusent, j’ai dû faire face. Apprendre à serrer les dents, redresser la tête dans les moments de désespoir, garder, malgré tout, la foi dans l’homme et son avenir : ce sont les leçons de ma vie, celles qui doivent aider en toutes circonstances. »